Des élèves, Alexandra Chevallier-Kerihuel en a eu des centaines dans ses cours de danse contemporaine et jazz. La danse c’est à la fois un sport et un art, mais c’est surtout un espace d’expression sans limite d’âge. 

« Tous les corps racontent une histoire à travers la danse. Et c’est pour cela que mes élèves sont toutes et tous très différents, explique Alexandra. Quand je fais des ateliers et des improvisations, j’ai l’impression d’être comme un chef d’orchestre et les danseurs des musiciens, explique-t-elle. Je corrige sur la consigne, mais ce que chaque corps nous raconte est intéressant et personnel… et c’est bien ce qui est émouvant dans cet art ! ».

Danser sans s’arrêter

Alexandra n’est pas comme tous les professeurs de danse. Elle le sait pour l’avoir expérimenté : la pratique de la danse – quel que soit son niveau – apporte beaucoup de bienfaits psychologiques et physiques. Elle aide aussi à lutter contre de nombreuses maladies. « J’ai de nombreuses élèves qui sont quinquagénaires, sexagénaires voire septuagénaires ! Ces femmes (à cet âge, danser se conjugue au féminin !) expriment ensemble des histoires avec leurs corps. Ensemble, elles sont en projet. Comme au théâtre elles sortent littéralement d’elles quand elles dansent. Cette sororité est belle et émouvante ! » partage Alexandra.

S’ouvrir vers d’autres publics 

 « Depuis quelques temps j’interviens également à l’hôpital psychiatrique de Saint-Avé. Les personnes qui décident de participer aux ateliers de danse, cherchent aussi des moments de partages, du bien-être à travers cet art » explique la professeure, qui se dit également ouverte et curieuse d’expérimenter des projets de chorégraphies avec des personnes en situation de handicap. 

Alexandra voyage pour s’inspirer d’autres cultures et renouveler ses créations. La danse est en vérité une activité humaine ancestrale qui donne de la puissance, de la confiance en soi et une énergie spéciale. « Quand je suis avec mes élèves, ensemble on travaille jusqu’à y arriver. Tu tombes, tu te relèves et tu persévères, parce c’est ça la vraie vie, raconte Alexandra. J’ai un souhait profond depuis que j’enseigne la danse : Je veux donner de la force et du courage pour y arriver à chacun de mes élèves. J’ai la conviction que ça leur donne des forces pour affronter le monde ».

Prendre part à la vie de la cité

Harmonie Danse, ses professeurs et ses élèves répondent toujours présents pour prendre part aux initiatives de rencontre et de vie de la commune et du territoire : « concours, stages, chorégraphies participatives, Téléthon, atelier parents-enfants, parenthèse danse, festival plage de danse et spectacle de fin d’année : nous avons plein d’idées et d’envies et nous sommes ouverts à d’autres projets ».

Alexandra reste positive et enthousiaste et sait qu’avec les autres écoles du territoire la création d’un réseau de danse reste important pour proposer des rencontres magiques comme le « festival Plages de danse », auquel ses élèves de Grand-Champ participent à chaque édition.

Quel est ton côté Pikoù Panez ? 

Des milliers d’élèves sont passés dans mes cours depuis 1997 que j’enseigne. Je vois bien l’évolution des générations. Je dois réinventer mon enseignement et ma manière d’envisager mes élèves. Chaque chorégraphie est une nouvelle création, une nouvelle histoire à raconter, une manière de se réinventer. Bref c’est tout le temps nouveau, différent, surprenant et magique… comme Pikoù Panez ! 

Tes conseils pour découvrir des moments de danse ? 

• Des films à voir absolument pour moi c’est : Billy Elliot, West side story, En corps 
  

• Les chorégraphes que j’adore : Philippe Découflet, Angelin Preljocaj (Requiem son dernier spectacle), Régine Chopinot et Trisha Brown, Daniel Larrieu, Pina Bausch, Anne-Théresa de Keesmaker…

💡Retrouvez Alexandra et Harmonie Danse au prochain forum des associations de Grand-Champ, le samedi 6 septembre 2025 après-midi à l'Espace 2000.