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Vieilles pierres et esprit ouvert : Grégory construit l’avenir !


Par Anne-Cécile S. Michelet
publié le 22 mai 2025

Gregory Colson, je l’ai rencontré par hasard, lors d’une balade sur les chemins de Grand-Champ. En fait non, ça ne s’est pas complètement passé comme ça. D’abord j’ai vu des échafaudages autour d’une longère que je connaissais déjà. Ensuite j’ai noté la présence de trois femmes sur le chantier puis, celle des grosses pierres qu’elles manipulaient. « Vous êtes tailleuses de pierre », leur ai-je demandé. C’est ainsi que la discussion a commencé. 
Photos : Anne-Cécile S. Michelet
Photos : Anne-Cécile S. Michelet

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Nous avons donc parlé de pierre, de chantier et de travail physique, de passion et de reconversion, de choix de vie et d’a-priori, puis des motivations qui font que les choses peuvent parfois, radicalement changer. Bref, du pourquoi et du comment, chacune, était arrivée là, sur ce fameux chantier. C’est à ce moment qu’elles m’ont présenté leur patron, Grégory, le créateur d’Apothème maçonnerie. Celui qui leur a fait confiance.

 

Avant la restauration de bâtiment, Gregory travaillait dans l’import-export de disques, à l’époque des chaînes Hi-Fi, celle qui vit naître les CD, internet, les téléchargements en ligne… et mourir toute une filière. « Alors, il a fallu que je me reconvertisse », m'a donc expliqué Grégory.


Un métier artisanal, mêlant réflexion et savoir-faire


Arrivé en Bretagne parce que sa femme était du pays, il y a également suivi une autre de ses passions : celle du bâti et de l’ancien. « J’aimais déjà les pierres et l’ancien que je photographiais beaucoup, alors, quitte à me reconvertir, j’ai réfléchi à comment m’en rapprocher. Je souhaitais une profession où il y aurait toujours du travail et avec laquelle je pourrais continuer de voyager. Je voulais aussi exercer un métier artisanal, alliant réflexion et savoir-faire. La maçonnerie m’a semblé répondre à tous ces critères.» Gregory s’est donc formé comme maçon et, après quelques années de travail en tant que salarié, en 2012 il créait sa propre entreprise : Apothème, un nom emprunté à la géométrie. « C’est quand même plus original que Gregory Colson-maçonnerie”, dit-il en souriant, “et j’aime la sonorité de ce nom », ajoute-t-il.

 

Au lancement d’Apothème, Grégory a d’abord travaillé seul. Ensuite seulement, il a eu besoin de salariés, qui ne furent pas toujours des femmes. “Pendant 8 ans, c’est avec un copain que j’ai bossé. Et en réalité, qu’il soit question d’homme ou de femme, je ne l’ai jamais vraiment choisi. Cela s’est fait un peu par hasard. Cependant, si beaucoup de femmes souhaitent travailler pour Apothème, il est possible que ce soit lié au fait qu’on y travaille avec minutie, une qualité que la plupart des gens dit, plutôt féminine. »


Les femmes sont aussi capables que les hommes


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Choix ou pas, aujourd’hui l’équipe de Grégory est donc composée de 3 femmes, qui travaillent toutes sur les chantiers. Et il trouve que dans les faits, c’est plutôt intéressant. Tout comme ses clients, manifestement. Ils disent que ça les sécurise, que le travail n’en sera que plus attentionné. En revanche, dans le métier, « bourré d’a-priori liés à la société patriarcale », dixit Grégory, il note les sourires en coin, teintés de doutes et de moqueries. Mais à l’en croire et à regarder son équipe à l'œuvre, en adoptant les bons gestes et les techniques du métier, les femmes sont aussi capables que les hommes. “De plus, les hommes aussi ont leurs limites” ajoute-t-il, “même s’ils préfèrent souvent bousiller leur corps plutôt que de les reconnaître. Nous à Apothème, lorsque la tâche est trop physique, on prend l’option « s’y mettre à plusieurs »”.

 

Mais qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme, lorsqu’il est question de recruter, Grégory regarde toujours les deux mêmes qualités : l’envie d’apprendre et la passion, à ses yeux, gages de compétences. «Je fais chaque fois comme on l’a fait avec moi, à l’époque où j’ai débuté. Au début, je n’y connaissais pas grand-chose, à commencer par le vocabulaire du bâtiment. Mais lorsque la motivation est là, à force d’écoute et d’observation, à force de répéter les gestes, on apprend et le métier rentre. Il faut juste qu’on nous donne notre chance. Alors, c’est ce que je fais. Dites-le dans votre article que si d’autres ont envie de découvrir le métier, ils peuvent venir me trouver. Peu importe qu’ils soient un homme ou une femme ».

Par Anne-Cécile S. Michelet
publié le 22 mai 2025




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Des techniques ancestrales, des matériaux naturels, un esprit ouvert et le respect du vivant.


Comment peut-on t’aider ? 

On cherche à créer un regroupement d’achat, pour mutualiser les frais de livraison. Avec un entrepôt sec et couvert, stratégiquement situé en Bretagne. Si cette idée tente d’autres artisans, qu’ils nous appellent pour qu’on en discute...

Contact Grégory COLSON : 06 19 66 04 80 apothememaconneriebatiancien@gmail.com
Contact Grégory COLSON : 06 19 66 04 80 apothememaconneriebatiancien@gmail.com

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