Amandine,
"harmonisatrice d’humains"
Par Anne-Cécile S. Michelet
Publié le 2 juin 2025

Amandine le Guuinic, vous l’avez peut-être connue lorsqu’elle était assistante chez les vétérinaires de Grand-Champ. C’est comme cela qu’elle a débuté sa carrière. Puis peu à peu, un double rêve a germé en elle : devenir éducatrice canine et ensuite médiatrice animale, avec le chien et le cheval...
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Amandine le Guuinic, vous l’avez peut-être connue lorsqu’elle était assistante chez les vétérinaires de Grand-Champ. C’est comme cela qu’elle a débuté sa carrière. Pendant 15 ans, elle y a exercé son premier métier : assistante vétérinaire. Un travail qui lui a appris beaucoup sur les animaux et leurs humains.
Puis peu à peu, un double rêve a germé en elle : devenir éducatrice canine et ensuite médiatrice animale, avec le chien et le cheval, « pour apporter aux autres tout ce dont j’ai eu longtemps besoin », explique-t-elle, « comme petite fille d’abord avec une histoire pas très simple, puis comme maman d’un enfant autiste asperger. J’ai ressenti le besoin de donner aux autres ce que les professionnels n’ont pas pu me donner alors».
Pour transformer ce rêve en métier, elle s’est d’abord formée, tout en continuant son travail. Auprès d’une vétérinaire comportementaliste, Nathalie Simon, elle a reçu l’enseignement nécessaire en conduite accompagnée du chien. Amandine a aussi obtenu des diplômes, une habilitation préfectorale à former les propriétaires de chiens dit dangereux et, enfin, elle s’est faite accompagner à la création d’entreprise…
En 2009, elle lançait son activité, d’abord à mi-temps pendant 6 ans, et ensuite à temps complet. « Après la naissance de mon fils, je me suis retrouvée à cumuler mon mi-temps comme salariée de la clinique vétérinaire, mon rôle de maman d’un enfant particulier qui avait besoin de plus en plus de soin et d’attention et enfin, tout le travail que demande le lancement d’une entreprise. J’ai tenu au début, jusqu’à n’en plus pouvoir. Face au burn-out tout proche, il lui fallut choisir. Le plus raisonnable eut probablement été de garder son poste d’assistante et renoncer à son entreprise. « J’ai choisi l’entreprenariat dans cette activité en laquelle je crois profondément, afin d’aider les humains à trouver ou à retrouver une harmonie de famille », explique-t-elle.
Mon rôle c’est de rendre heureux
A priori, cela fonctionne bien. « J’ai vu des couples se rabibocher grâce à leur chien ! Pour que cela se passe bien avec l’animal, leurs humains arrivent souvent, pour peu qu’on les accompagne, à se fixer une ligne de conduite positive qui dans les faits, sera bénéfique à toute la famille. Les incohérences se voient énormément lorsqu’il y a un animal », ajoute Amandine. « Mon rôle c’est de les relever et d’expliquer avec pédagogie pourquoi il est important de les éviter».

A l’écouter parler de sa passion, la sensibilité des animaux semble évidente. « D’instinct ils sentent ce qu’il se passe et savent adopter le comportement approprié pour nous faire réagir dans le bon sens. Par exemple, grâce aux chevaux, mon fils atteint de trouble autistique a pu accéder aux plaisirs du jeu. Ils lui apprennent à prendre du recul et non à tout vivre au premier degré. De même, lorsqu’il était plus petit, il faisait de très grosses crises que je ne pouvais pas arrêter. Notre chienne avait ce pouvoir-là », reconnaît-elle. « Grâce à lui j’ai appris énormément sur le pouvoir des animaux »
Mais si on lui demande de raconter son meilleur souvenir, c’est un autre récit qui lui vient à l’esprit. Il date du début de sa carrière. Une femme était venue la trouver pour réaliser le rêve de son mari : pouvoir, avec sérénité, se promener dans les bois avec son chien. Un plaisir simple dont il était privé à cause des terreurs du chien, si fortes qu’il lui était impossible de s’éloigner de la maison. « Après quelques séances de travail, les choses sont rentrées dans l’ordre. J’ai vu alors le monsieur sourire. Je ne sais si c’est pour ce sourire, pour la joie que j’ai apportée, pour la confiance de la dame, pour la pression que je m’étais mise parce que j’avais été choisie comme cadeau d’anniversaire et que je ne voulais pas décevoir, mais cet évènement m’a beaucoup marquée. Même si j’ai aussi plein d’histoires de chiens qui mordaient et ne mordent plus ».
Dans chaque histoire, le but d’Amandine c’est aider ses clients et leur chien à trouver une harmonie de famille, afin que tous se sentent bien. « C’est aussi pour ça que j’ai quitté la clinique. Je voyais trop de gens tristes parce que leur animal souffrait, parfois jusqu’à devoir l’euthanasier. Aujourd’hui mon rôle c’est de les rendre heureux. C’est quand même plus joyeux ».
Amandine, tu proposes quoi ?
Comment peut-on t’aider ?
Un livre que tu conseilles sur la médiation animale :
